Entretien réalisé par Jean-Hervé Lorenzi, Gilles Bénéplanc et Daniel Zajdenweber.
Risques : Vous aviez accordé un entretien à la revue Risques il y a tout juste 10 ans, dans le numéro de juin 2013. Nous vous avions demandé ce que signifie pour vous la notion de « risque », vous aviez répondu : « Le risque, c’est la possibilité d’être plus grand qu’on est. Le risque, c’est refuser d’être rentier de soi-même. Le risque, c’est le moyen d’agrandir le champ des possibles. Vivre sans risque, c’est vivre en dessous de soi-même. Je ne conçois la vie que comme une remise en cause permanente. »
Etes-vous dix ans plus tard, toujours en phase avec cette définition ?
Erik Orsenna : Plus que jamais, le risque est au cœur de la vie. Il y a de nos jours une accumulation de risques qui aboutissent soit à l’impuissance – on est tétanisé, on baisse les bras – soit à une forme de violence. Ce sont les deux réactions courantes : l’impuissance et la violence. Et les questions de l’eau illustrent bien cela.
Quand j’ai écrit L’Avenir de l’eau1 il y a quinze ans, on m’a dit : « c’est intéressant mais exotique, jamais cela ne nous touchera en France, dans un pays tempéré ». Afin de sensibiliser plus efficacement à la question de l’eau, j’ai donc voulu changer d’approche en ne parlant plus seulement d’une matière première, mais d’êtres vivants que sont les fleuves2 . Chaque fleuve est singulier, tel un personnage. Les risques qu’il encourt sont plus concrets pour le public, c’est pourquoi je suis passé de la matière aux personnages.
Je tiens beaucoup à la possibilité d’agir pour protéger : l’alerte n’a de sens que s’il y a un possible. Si on s’arrête à l’alerte, on revient à l’impuissance. La seule attitude valable selon moi est le possible.
Avec l’eau, on touche à des questions concrètes, à la vie. L’eau est le miroir de notre société. Dites-moi comment vous gérez l’eau, à quel prix, au bénéfice de qui, je vous dirai quelle société vous êtes.
En résumé, l’eau c’est la vie, et aucune activité n’est plus risquée que la vie, sauf la mort, le repos éternel. Si on aime la vie, on aime le risque et si on aime le risque, il faut gérer l’eau.
Risques : La gestion de l’eau est-elle vraiment révélatrice des différentes sociétés ?
Erik Orsenna : Absolument, c’est très frappant. Au Vietnam par exemple, pour gérer les inondations du fleuve Rouge, il est obligatoire d’avoir un régime fort, centralisé. Selon la présence de l’eau, il est possible d’avoir des sociétés différentes : très centralisées (comme à Hanoi), féodales à l’échelle du bassin, ou encore très individualistes s’il y a des sources un peu partout.
Avant d’écrire L’Avenir de l’eau, je n’avais pas de position sur la question des régies et concessions de l’eau. Au cours de mon enquête mondiale, j’ai vu autant de régies scandaleuses que de concessions léonines. J’ai conclu mon travail en disant que le secteur public n’a pas le monopole du service public, la société peut être publique, privée ou mixte. Ce constat m’a valu des reproches en France…
Les prises de conscience sont indispensables. Par exemple, le fleuve Citarum, long de 280 kilomètres en Indonésie, a été considéré comme l’un des plus pollués du monde – et il y a de la compétition en la matière. Sous l’impulsion d’une fondation notamment, une reprise en charge par les populations est en cours avec pour base une prise de conscience : la rivière n’est pas une poubelle, c’est leur vie. La réflexion actuelle sur le plastique nécessite aussi cette compréhension. On a longtemps cru que les continents de plastique venaient du fond de la mer, par création spontanée. Il y a enfin une prise de conscience que les continents de plastique viennent des milliers et milliers de tonnes de rejets dans les fleuves, notamment asiatiques, qui se déversent dans le Pacifique.
L’eau est ainsi un objet d’étude très intéressant. Premièrement, c’est le miroir de nos sociétés. Deuxièmement, c’est la singularité : chaque bassin, chaque fleuve est différent. Troisièmement, c’est l’exemple même de la notion apprise grâce à la pandémie : One Health, tout est lié. Si l’environnement va mal, le monde va mal. La santé du climat est celle de l’océan, donc celle des fleuves, donc celle des humains.
J’enseigne à l’École de guerre depuis cinq ans pour ces raisons-là, car l’eau est très souvent à la racine de tensions géopolitiques. En témoignent les tensions autour du Nil, celles en Iran et en Afghanistan autour de la rivière Helmand…
La pédagogie me passionne et doit être adaptée aux différents publics. Avec Engie, Challenges et Sciences et Avenir, j’ai un podcast en cours de préparation sur les douze principales questions posées par les nouvelles énergies. Toutes ont besoin d’eau : il n’y a pas d’extraction de minerai possible sans eau, pas de refroidissement de réacteurs de centrale EDF sans eau, avec toutes les questions que cela pose sur l’écosystème…
N’oublions jamais que l’être humain est fait de 70% d’eau.
Risques : Depuis combien de temps travaillez-vous sur ce diagnostic mondial ?
Erik Orsenna : J’ai commencé à travailler sur les matières premières il y a très longtemps, lors de mon premier cabinet ministériel (auprès de Roland Dumas, alors ministre des Affaires étrangères) j’étais en charge notamment du café, du cacao. Pour mon premier livre sur le coton paru en 20063 , je suis allé en Ouzbékistan. J’ai remarqué que l’eau coulait en continu dans la culture du coton : pour retirer le sel d’abord, puis pour donner de l’eau à la plante. On m’a dit alors : « Avec l’Himalaya, jamais on ne manquera d’eau ». J’ai profondément douté et me suis dit qu’il fallait étudier l’eau. Plus tard, mon livre L’Avenir de l’eau a été jugé « intéressant mais exotique », je suis donc passé aux différents fleuves : Nil, Jourdain, Tigre, Euphrate…
Je vais désormais travailler sur l’Iran et l’Afghanistan, qui sont entrés en guerre pour le partage de l’eau dans la région frontalière. Le fleuve Helmand trouve sa source en Afghanistan, les Afghans font des barrages pour retenir l’eau, cela fait un déficit en aval.
La Chine et le fleuve Jaune sont aussi des sujets d’étude passionnants. Considéré comme le « fleuve mère » de la Chine et le « berceau de la civilisation chinoise », le fleuve Jaune a bénéficié de mesures très importantes de conservation écologique ces dernières années.
Cela soulève la question de la capacité de sociétés démocratiques à faire accepter des changements de pratiques rapides et radicales. La démocratie est-elle compatible avec la gestion de l’environnement ?
Cette question se pose à toutes les échelles, je le constate à chaque étape de mon « Tour de France des solutions ».
Risques : Ce « Tour de France des solutions » vous donne-t-il des raisons d’être optimiste quant à la possibilité de trouver des solutions ?
Erik Orsenna : Notre société a longtemps cru à la théorie du ruissellement selon laquelle il est inutile de gérer l’eau, puisque tout le monde va recevoir ce qu’il lui faut. Eh bien c’est faux : les inégalités se creusent vis-à-vis de l’eau, il est indispensable d’agir. De plus, on a renoncé à la volonté d’aménagement du territoire, à la géographie du partage. Les pouvoirs publics ont cru qu’on pouvait abandonner les agences de l’eau, or ces six agences à la bonne échelle – quasiment des parlements de l’eau – étaient enviées dans le monde entier. Sans elles, nous ne gérons pas l’eau.
Pour évoquer un exemple d’enjeu local, si Montpellier est privée du canal qui prélève de l’eau dans le Rhône, elle ne peut plus vivre. Il faut donc se mettre d’accord sur les usages, et cela va être difficile de conjuguer les intérêts des agriculteurs, du tourisme, des usages privés (la France serait le 2e pays dans le monde pour l’équipement en piscines privées)… Il y a des conflits de nécessité et d’aménité. Le risque soulevé par cette question de l’eau n’est pas simplement l’impact sur les habitations, mais également sur la possibilité ou non d’être dans une société du dialogue. Cette tension s’ajoute au taux de haine déjà élevé dans notre société.
Malheureusement dans une vision à court terme, si le touriste qui paie cher sa chambre veut prendre un bain, il ne va pas s’en priver !
La question de l’eau soulève ainsi beaucoup de contradictions. Par exemple, un canalisateur m’a dit qu’en France en moyenne, il y a 20 % de fuite, jusqu’à 50 % en Guadeloupe. La première idée serait de supprimer les fuites pour économiser l’eau. Mais certains projets de réhabilitation des réseaux sont remis en cause par les écologistes, car grâce aux fuites il existe des zones humides. Que doit-on faire ?
Autre exemple en Camargue, territoire qui m’intéresse beaucoup car c’est un « laboratoire » du conflit d’usage de l’eau. Avec une grande question : doit-on laisser la Méditerranée monter ou augmenter la hauteur des digues ? Si on laisse monter l’eau, il y aura plus de sel, moins de flamants roses mais davantage d’autres oiseaux. Or les touristes qui veulent voir l’oiseau symbolique – les flamants roses – paient plus cher que ceux qui veulent la diversité écologique… C’est intéressant !
L’être humain est souvent plein de contradictions. Un agriculteur proche de chez moi a donné des légumes à l’adjointe au maire, laquelle était enceinte et fumeuse. Elle lui a répondu qu’elle espérait que les artichauts n’étaient pas traités…
Risques : Vous confirmez donc une relation directe entre type d’hydrologie, risque et pouvoir politique, à l’international comme à l’échelle nationale ?
Erik Orsenna : En effet. Dans le monde, le plus grand risque de géopolitique globale se trouve au niveau des deltas. Environ 600 millions d’êtres humains y vivent, or tous sont menacés par des barrages provoquant la disparition des sédiments, par les élevages dévastant les mangroves… Là où la mer est peu profonde et chaude, comme dans le golfe du Bengale au Bengladesh, la dilatation est plus forte qu’ailleurs. Selon les statistiques, 70 millions d’habitants seront sous l’eau dans les trente ans. D’où des risques de déflagration sociale pires que lors de la partition du Pakistan.
A mon sens, ce n’est pas au niveau national qu’on peut régler ces défis. La bonne échelle de l’hydro-diplomatie est par exemple la diplomatie de bassin.
Si l’on revient en France, bien des questions se posent à ce niveau. Le maire de Toulouse me dit qu’il n’y a plus d’eau dans la Garonne, car les glaciers des Pyrénées donnent moins d’eau que ceux des Alpes, car on a développé le maïs qui demande beaucoup d’eau… Le maire de Bordeaux accueille chaque année 10 000 ménages de plus, comment faire face à la consommation d’eau en hausse ?
Les autoroutes sont également un sujet d’inquiétude. L’artificialisation des sols, avec quatre voies et abords, a de grandes conséquences. Pour aller en Camargue depuis Lyon, je me suis arrêté à la nouvelle aire de Montélimar : 10 hectares, que du béton, pas un arbre, une honte ! C’est terrible pour la nappe phréatique.
En France, entre 20 000 et 30 000 hectares sont artificialisés chaque année. Cette artificialisation augmente presque quatre fois plus vite que la population et a des répercussions directes sur l’environnement.
Nous touchons là à notre capacité à vivre ensemble, à éviter la violence entre êtres humains. Ces objectifs sont aussi la raison d’être de l’assurance.
Risques : Quel est votre regard sur la situation au Maghreb ?
Erik Orsenna : Avec Julien de Normandie, j’étais à Odessa récemment. La Russie est le premier pays exportateur de grain, l’Ukraine est 3e ou 4e. Or l’Egypte, qui exportait aussi du grain, est devenue totalement dépendante car il n’y a plus aucune agriculture sur la frange sud de la Méditerranée. Elle n’a plus d’eau non plus, donc elle commence à dessaler… Or il faut 80 bars de pression pour dessaler l’eau de mer, donc beaucoup d’eau.
Au Maroc, on a développé une agriculture, notamment la culture des tomates qui est gourmande en eau. Quand vous exportez des tomates, vous exportez de l’eau, c’est l’eau virtuelle !
Risques : Comment se décline le risque d’assèchement dans le quotidien des gens, et que veut dire la mutualisation des risques dans ce domaine ?
Erik Orsenna : Sécheresse et inondations : le risque est double et totalement symétrique. Plus il y a d’inondations, plus il y a de sécheresse. Quand la terre est sèche, trop dure ou bétonnée, l’eau ne rentre plus. Il faut savoir que la situation du sol est catastrophique également, tout cela est lié.
Les inondations, c’est pire que la sécheresse en termes de risque sanitaire. Moins il y a d’eau dans la rivière, plus il y a de pollution. Plus il y a d’inondations, moins il y a d’eau potable et plus il y a de maladies. L’eau se déverse, balaie les usines de traitement des eaux. Les troubles de l’humeur de l’eau sont ainsi deux fois dommageables pour les assureurs, par les dégâts puis par les maladies. Et cette atteinte est très inégalitaire : les populations pauvres habitent beaucoup plus fréquemment dans les zones à risque de submersion que les plus riches, qui habitent en hauteur. On l’a vu lors de l’ouragan Katrina en Louisiane, on l’imagine en Camargue où les mâts les plus riches sont quelques mètres au-dessus de la mer, les autres sont en-dessous.
Petite parenthèse, au Musée archéologique d’Arles, on voit très bien les évolutions du delta du Rhône et comment les Romains étaient très forts en aménagement du territoire et en logistique…
Du point de vue de l’assureur, sécheresse et inondation, c’est pareil. Et le risque augmente avec la multiplication des phénomènes extrêmes, tempête et épisode cévenol en même temps…
Je me désole de la diminution du débit des fleuves. Bientôt on pourra appeler le Rhône, la Saône ! Je devais aller en Slovénie fin août pour faire du kayak. Mais la Soča, l’une des plus belles rivières d’Europe, n’a plus assez d’eau, il faut attendre octobre…
Risques : La logique de risques indépendants chère à l’assurance, est donc remise en cause avec la sécheresse ?
Erik Orsenna : Oui, la sécheresse pose la question du mutualisme, dans l’espace et dans le temps, de l’assurance. Elle pose aussi la question de l’enseignement. A titre personnel, on m’a traité de « touche à tout », toute ma vie. Or maintenant, on sait que tout est lié, c’est bien le concept One Health. Les modèles économiques qui fonctionnent en silos, ça ne marche pas. On ne peut pas assurer juste contre les fissures et pas contre la submersion un habitant de Vendée par exemple, cela n’a pas de sens. Il faut mutualiser les risques. Mais la bonne échelle pour agir n’est pas celle de la planète : une conférence internationale de l’eau avec 4 000 personnes, ça ne sert à rien.
J’ai lancé l’alerte à l’ONU concernant un massif guinéen, le Fouta-Djalon, qui fait environ 1000 mètres d’altitude. Tous les fleuves de l’ouest africain viennent de là, Sénégal, Gambie, Niger… Or le massif est ravagé par la pression démographique, l’élevage, l’exploitation de la bauxite. Si cela continue, le débit de ces fleuves sera divisé par quatre, il ne restera qu’un jet stream d’ouest en est à 15 kilomètres d’altitude, venant de l’Himalaya… Et la vie de 300 millions de personnes sera en jeu.
Risques : La sécheresse est-elle selon vous, désormais, le risque le plus important ?
Erik Orsenna : C’est le risque premier, et à partir de là, il y a un risque de violence et un risque de guerre. Quand je fais mon cours sur le Nil, j’explique que le premier risque pour l’Egypte, c’est tout simplement de disparaître. L’Egypte a toujours interdit à l’Ethiopie de prélever plus de 10 % du Nil bleu, qui représente 90 % du débit. Premier risque, si l’Ethiopie bloque le barrage de la Renaissance pour donner plus d’eau à ses agriculteurs, l’Egypte est menacée. Deuxième risque, Si l’Egypte détruit le barrage, c’est peut-être la guerre avec le Soudan notamment. Troisième risque, si l’Egypte s’en prend à l’Ethiopie, elle porte atteinte à un lieu privilégié de délocalisation d’entreprises chinoises. Risque hydrologique, puis risque de guerre régionale, puis risque de conflit mondial, on voit bien l’enchaînement des risques.
Au Proche-Orient, la Turquie est un château d’eau et un pays montagneux (qui compte 53 stations de ski !), de plus de 80 millions d’habitants. Elle a construit des barrages qui ont inondé une partie du Kurdistan. Si ces barrages marchent bien, il n’y aura plus de Tigre ni d’Euphrate, donc la Syrie et l’Irak seront des terres privées d’eau. S’ils marchent mal, si un barrage explose, il y aura des inondations terribles. Voilà les enjeux autour de l’eau.
Risques : Comment faire de la prévention sur les risques liés à l’eau, qui passent encore au second plan par rapport à la pollution au CO2 en particulier ?
Erik Orsenna : Ces sujets ne s’opposent pas, tout est lié. Si on ne lutte pas contre le CO2, on aura encore plus de dérèglement de l’eau.
Il faut expliquer à tous, que l’eau est un bien précieux. Dire aux enfants que l’eau est leur ami. En passant de la matière à l’être vivant, on fait de l’eau un personnage, pour sensibiliser.
L’eau est aussi un outil de dissuasion. Si tu n’as pas d’eau, tu meurs. Le taux de conflit ayant l’eau pour objet a beaucoup augmenté ces dernières années.
La pollution de l’eau salée, de l’eau douce, les plastiques… tout est lié à la question de l’eau. L’eau, c’est aussi l’énergie. Il n’y a pas de production d’énergie sans eau.
En résumé, on ne peut pas raisonner en silos, tout est lié.
Risques : Finalement, pensez-vous que la démocratie est compatible avec la gestion de l’eau ?
Erik Orsenna : La démocratie est face à un défi important.
Par exemple, la Chine peut d’un côté décider de supprimer le bruit dans les métropoles, interdire les crachats, redonner tout son flux au fleuve jaune, et d’un autre côté elle continue de construire des centrales au charbon.
En France, un maire a le choix entre réhabiliter les réseaux (travaux impopulaires et efficacité au-delà du mandat, pas immédiate) et créer une usine de dessalement (avec des retombées médiatiques immédiates).
La démocratie est prise en otage par le court terme. Est-elle compatible avec les décisions à long terme ?
Notes
- L’Avenir de l’eau – Petit précis de mondialisation II, éditions Fayard, 2008.
- La Terre a soif – Petit précis de mondialisation Tome VI, éditions Fayard, septembre 2022. Erik Orsenna raconte son tour du monde des grands fleuves. En faisant le portrait de trente-trois d’entre eux, il nous donne à voir de près les causes de leurs maux : la pénurie mondiale d’eau, la pollution, la multiplication de barrages entraînant la destruction des ressources et des paysages. Un constat : aujourd’hui, les violences viennent de l’eau elle-même. Violences nées de sa rareté tout autant que de sa répartition.
- Voyage au pays du coton – Petit précis de mondialisation, éditions Fayard, 2006.