Jamais la revue Risques, dans toute sa riche histoire, n’a rempli sa mission avec autant de pertinence. Il y a de cela six semaines, le comité éditorial s’est convaincu de l’absolue nécessité de rompre avec ses usages traditionnels et de sortir, en temps réel, ses analyses et ses réflexions sur la situation inimaginable que nous étions en train de vivre. Tout cela à travers l’angle particulier du risque et du rôle de ceux censés nous protéger face aux accidents de la vie, en premier lieu les assureurs. Nous avons décidé de diffuser ce numéro dans un premier temps sous forme numérique et d’assurer sa distribution la plus large en utilisant pour cela les réseaux sociaux dont chacun de nos lecteurs dispose, en leur demandant de le relayer le plus possible.
La sortie de ce numéro 121 est particulièrement importante parce qu’elle se déroule au moment du déconfinement, c’est-à-dire alors que nous sommes, peut-être plus qu’à un autre moment, plongés dans l’incertitude sanitaire et économique. Nous avons admiré la réactivité des pouvoirs publics et leur volonté de protéger le plus possible nos capacités de production. Mais aujourd’hui, il s’agit à la fois d’assurer la transition vers cette période de normalisation pleine de danger, et d’imaginer ce que pourrait être une trajectoire de nos équilibres sociaux et de notre harmonie intergénérationnelle différente de ce que nous avons connu jusqu’alors. La tâche est immense et elle nécessite à la fois rigueur, créativité, et surtout confiance. C’est la raison pour laquelle l’ensemble des éléments qui ont pu alimenter le débat est absolument vital et représente une exigence absolue pour la vie démocratique de notre pays.
Dans ces pages, nous avons fixé comme objectif de fournir à nos lecteurs tout ce dont nous disposions en termes d’information, tant sur le plan de l’analyse des chocs que sur les éléments de connaissance, en réservant bien évidemment au domaine de l’assurance un rôle premier. À très juste titre, nous soulignons le fait que l’assurance représente un des éléments incontournables de la sortie de crise, tout simplement parce que c’est largement là où se lie la confiance entre tous les acteurs de la vie économique et sociale. Espérons que ce message soit bien entendu.