Entretien réalisé par Jean-Hervé Lorenzi, Arielle Texier et Daniel Zajdenweber
Risques : Peut-on définir aujourd’hui ce qu’est la sécurité ou ce que serait une sécurité acceptable pour des sociétés comme les nôtres ?
Alain Bauer : La sécurité, c’est le niveau de risque tolérable dû à la fatalité. C’est-à-dire ce qu’on n’aurait pas pu empêcher même en ayant mis les moyens nécessaires en place. La sûreté est le niveau de risque dû à la volonté humaine, la malveillance. En fait, le débat sur la sécurité est surtout lié à la nature de la violence. Or, nous avions oublié ce qu’est la violence. Depuis environ cinq siècles, le taux d’homicide en France est passé de 150 pour 100 000 habitants à environ 1 pour 100 000 habitants, une quasi-disparition. Nous sommes donc paradoxalement de plus en plus intolérants à ce qui reste, c’est-à-dire les incivilités. Nous sommes passés d’une demande de sécurité à une demande de tranquillité. Mais aujourd’hui, nous sommes en train de retrouver la violence, une violence spectacle qui nous atteint de loin, par les médias, et de près par le terrorisme. Nous avons cru, après la chute du mur de Berlin en 1989, à l’apparition d’un monde « Bisounours », espace sans frontières où le confort d’aller et venir serait garanti pour l’éternité. Et, comme toujours, le monde n’est pas comme on voudrait qu’il soit. La demande de sécurité en 2015 est un mélange curieux entre une exigence de tranquillité profonde et une revendication de sûreté accrue.
Risques : Comment pourriez-vous définir le risque terroriste ?
Alain Bauer : Il n’y a pas une définition unique. Personne ne sait trouver un consensus sur ce qu’est le terrorisme. Le droit français définit juste des « actes terroristes » mais pas le terrorisme. Prenons un exemple simple : l’ETA politico-militaire fait sauter en 1973 la voiture de Luis Carrero Blanco, Premier ministre du dictateur Franco, le monde entier applaudit à cet acte de résistance démocratique. La même ETA, avec la même bombe, fait sauter une caserne de la garde civile espagnole après le retour de la démocratie, les applaudissements sont déjà plus mesurés, mais c’est quand même une revendication nationale, les Basques ont le droit à l’autodétermination… nous sommes ennuyés. Et puis, la même ETA avec la même bombe fait sauter un supermarché à Barcelone, et là, ils deviennent des terroristes parce que ni les clients, ni les commerçants du supermarché n’ont la capacité de répondre à la question posée par l’ETA sur l’indépendance du pays Basque. Ce n’est donc ni la signature, ni le moyen qui compte, c’est l’objectif.
L’occupant nazi, durant la Seconde Guerre mondiale, traitait les résistants de terroristes, alors que pour nous c’était des résistants et eux les terroristes.
Durant la Révolution française, le concept du terrorisme avait été inventé sur une base purement politique : le terroriste était un adversaire de la Révolution. Et c’était un adversaire intérieur. L’État était terroriste. Et il le proclamait fièrement. Les opposants ont alors eux aussi utilisé de la terreur contre l’État, ses troupes, ses dirigeants. Mais toujours à l’intérieur.
Ensuite, il y a eu des terroristes politiques de l’extérieur, agissant en général comme déstabilisateurs des États dans un cadre de guerre froide. En fait, jusqu’en 1989, le terrorisme était géré par deux centrales qui contrôlaient à peu près l’essentiel de l’activité parce qu’elles fournissaient les armes, les moyens, les papiers, les faux papiers, les centres de formation et les moyens de transport : c’était Moscou essentiellement, et Washington par souci d’équilibre. Tout était à peu près simple et clair. Le terrorisme était un outil de guerre par d’autres moyens. Après 1989, le terroriste traditionnel a rapidement disparu.
Ce qui apparaît ensuite est plus ou moins imprévu. D’abord un opérateur d’un type nouveau, hybride, gangsterroriste, venu de la délinquance et basculant vers le GIA algérien pour commettre des attentats en France en 1995 : Khaled Kelkal. Puis en 1998 le Front international islamique de lutte contre les juifs et les croisés, véritable nom d’Al-Qaida. Enfin l’État islamique.
Nous n’avons pas réussi à identifier l’ennemi. Un prototype sans série avant Mohammed Merah, en 2012 seulement. Un Golem qui se retourne contre ses créateurs occidentaux après avoir vaincu l’URSS, une armée mercenaire djihadiste. En vingt ans, le terrorisme singulier devient totalement pluriel. Le premier (Kelkal), on ne l’a pas vu arriver. Le deuxième, on ne s’en est pas suffisamment inquiété. À tel point que sa déclaration de guerre à l’Amérique n’est même pas traduite en anglais. C’est l’Association des étudiants islamiques américains qui décide un jour de la traduire, alors que ni la CIA, ni le FBI, ni la NSA ne se sont intéressés à cette déclaration d’un certain Oussama Ben Laden. Le troisième est toujours motif d’interrogation sur sa nature profonde et son véritable marionnettiste. Nous sommes ignorants parce qu’on ne comprend pas ce qu’on voit. Nous sommes dans un dispositif de surinformation sans analyse.
Risques : À quel moment entre-t-on dans une nouvelle définition du terrorisme ?
Alain Bauer : En 1995, on est passé au terrorisme pluriel. Il y a eu une phase d’adaptation entre 1979 et 1989, puis à partir de 1995. Les vieux terrorismes d’État ont disparu, les terrorismes nationalistes ont commencé à rendre les armes. IRA1, ETA2. Les ARB3 , FLB4, ARC5, Brigades rouges, Action directe… tout cela a rapidement disparu. On a eu ensuite un terrorisme résiduel très nationalo-local (tchétchène, tamoul…). Puis est apparu ce qu’on croit devoir appeler Al-Qaida, sans réellement nous surprendre puisque c’était un « produit maison ». Enfin, Kelkal, qui est une vraie et totale surprise, et c’est le moment où l’on commence à comprendre qu’il y a désormais plusieurs niveaux de terrorisme, donc une mutation qui nous amène aujourd’hui à une diversité d’options. Se rajoutent à cela les « hybrides » de série, dont Merah, Kouachi, Coulibaly et tous les autres qui sont des copiés-collés de Kelkal. Ils ont tous la même histoire, tous les mêmes casiers, il n’y a pas de surprise. Et puis apparaissent deux catégories nouvelles, le « lumpenterroriste » selon la définition de Karl Marx pour le prolétariat, qui sort de chez lui avec son couteau, sa voiture, son engin de chantier… et qui attaque le premier objectif venu ; opérateurs souvent connus pour des raisons psychiatriques, totalement ingérables parce qu’impulsifs. Et puis le terroriste « honteux ». C’est tout à fait nouveau car le terrorisme c’était d’abord de la communication. Or dans les cas de Sid Ahmed Glam, du Thalys et de Saint-Quentin Fallavier, ces opérateurs ne revendiquent pas qu’ils sont terroristes. Ils affirment d’abord qu’il s’agit d’une pulsion de vol, d’un conflit du travail, d’une erreur…
Aujourd’hui, nous sommes passés du terrorisme « au menu » – c’est-à-dire avec une logique terroriste, un mode opératoire extrêmement précis et clair et une signature – à un produit « à la carte » – avec parfois toutes les options en même temps. C’est par exemple le cas des modes opératoires diversifiés d’Abaaoud, le superviseur plus que le cerveau des opérations de Paris du 13 novembre, qui semble avoir touché à toutes les opérations menées depuis fin 2014 en France et en Belgique. On a un généraliste du terrorisme, alors que jusqu’à présent on avait plutôt des spécialistes. Il n’y a pas de sophistication mais une détermination absolue des opérateurs. Ce qui amène aux chahîds ou aux inghimasis, c’est-à-dire les martyrs improprement appelés kamikazes. Nous sommes face à un dispositif totalement pluraliste en matière d’activité terroriste alors que les services du renseignement intérieur n’arrivent toujours pas à se débarrasser de leur obsession de l’espion rouge.
Risques : Dans votre livre Qui est l’ennemi ? [2015], vous expliquez que tous les grands États issus de la guerre de 1914 et de celle de 1940 sont actuellement en train de se recomposer. Pouvez-vous en dire un mot ?
Alain Bauer : Si on veut comprendre le monde tel qu’il est, il faut avoir une perspective longue de l’histoire de la construction contemporaine des États. Nous avons cru que l’on pouvait tracer des frontières au double-décimètre avec des angles droits, mais on ne peut pas couper des peuples, des ethnies, des nations, des religions en deux, comme si de rien n’était. Depuis la chute de l’ex-Yougoslavie, le congélateur a été ouvert et tout fond, tout se dissout. En fait, nous sommes au cœur d’un conflit majeur sunnite-chiite – dont l’élément déclencheur est la chute du Shah d’Iran, l’occupation de la Mecque et l’intervention russe en Afghanistan en 1979. Trois sujets considérés comme secondaires mais qui vont bouleverser totalement l’équilibre du monde.
Au lieu de profiter de cette période pour étendre une influence culturelle, s’ouvrir à l’Est, entrer dans la coopération avec la nouvelle Russie, l’Occident considère que le moment est venu d’affaiblir encore des États, de les déconstruire. Et les révolutions arabes soi-disant appelées comme telles permettent aux États-Unis, après avoir laissé tomber le Shah, de laisser tomber l’Égypte et la Tunisie ; et de démontrer à tous les pays arabes ou de la sphère arabe qu’en fait ils n’ont aucune garantie que les États-Unis les préserveront. Les Russes constatent la même chose avec leurs propres alliés, eux-mêmes mis à mal – la Libye, la Syrie.
On confond des mouvements forts différents : crises politiques de succession en Tunisie et en Égypte, crises religieuses à Bahreïn et en Irak, crises tribales au Yémen et en Libye. Et deux pays qui résistent parce que le roi est le commandeur des croyants : la Jordanie et le Maroc. Quand à l’Algérie, après une guerre civile et plusieurs dizaines de milliers de morts, les djihadistes n’ont plus les moyens de revenir sur le devant de la scène. Tout est en frottement. La réalité est là. C’est la revanche, la vengeance de l’histoire et de la géographie.
Risques : Une bonne partie de ces organisations terroristes sont financées à partir du pétrole ; soit directement via l’Arabie saoudite, soit indirectement par le marché noir. Si le pétrole n’était plus la principale ressource énergétique, quel en serait l’impact ?
Alain Bauer : Comme toujours, il y a un problème de stock et un problème de flux. D’abord, le stock ce sont des centaines de millions de dollars récupérés dans les banques de Mossoul, de l’équipement militaire en quantité considérable. Le flux ce sont la contrebande de pétrole, le trafic d’œuvres d’art, le trafic d’êtres humains… Ce sont des organisations militaires et criminelles. L’État islamique n’est pas un groupe terroriste, c’est une erreur d’analyse fondamentale. Il n’y a pas un groupe terroriste dans le monde qui a un « État », ou plutôt un territoire grand comme la moitié de la France, plus de chars que l’armée française et entre 30 000 et 50 000 hommes sous les armes. L’État islamique est un État barbare, mercenaire, tenu par une direction qui est la sainte alliance des sunnites pour prendre leur revanche sur les chiites. Il faut se rappeler qu’en 1979, avec la chute du Shah d’Iran, les Américains ont fait de l’Arabie saoudite – pays de 30 millions d’habitants arabes et sunnites, considérablement riche et puissant – les gardiens du Golfe en leur permettant de prendre leur revanche sur les Perses chiites. Aussi, lorsque les Américains négocient le retour de l’Iran sur la scène internationale, pas plus les Saoudiens que les monarchies du Golfe ne peuvent l’accepter. Cela pose un problème géostratégique et théologique majeur. C’est plus une guerre de religion qu’une guerre de civilisation.
Le pétrole, dans cette affaire, est un sujet à la fois central parce que c’est une ressource, mais secondaire parce qu’ils ont déjà accumulé un butin tout à fait suffisant. Il n’y a pas de pétrole en Somalie, et pourtant la situation n’est pas résolue. Il y a beaucoup de pétrole en Libye, et la situation pourra plus facilement se résoudre là-bas qu’elle ne se résoudra en Irak, où les Kurdes sont arrivés à avoir un espace autonome, mais où les principaux ennemis des Ottomans sont précisément les Kurdes, ce qui ne permet pas de résoudre le problème de l’organisation d’une éventuelle coalition d’intérêts. Puisque, pour la première fois dans l’histoire, les ennemis de nos ennemis sont aussi nos ennemis. Et les amis de nos amis ne sont pas toujours nos amis…
Risques : Comment peut-on expliquer que les actes terroristes du 13 novembre n’aient pu être évités ? Comment pourrait-on améliorer nos dispositifs ?
Alain Bauer : Au moment où les périls se construisent – au vu et au su de tout le monde, on ne peut pas dire qu’on ne s’est pas rendu compte de la chute du Shah –, l’Europe tire les dividendes de la paix, supprime les frontières, crée la libre circulation des personnes et des biens, baisse ses budgets militaires et considère la sécurité comme un sujet secondaire. Nous avons donc cessé toute recherche en termes de capacité de projection stratégique depuis Gallois, Poirier et Aron, ce qui date un peu. Et nous n’avons plus rien produit au nom de l’idée que la dissuasion nucléaire était la réponse à tout. Or l’arme nucléaire n’a pas empêché le 11 Septembre.
Les auteurs des attentats du 13 novembre ont été identifiés, tués ou arrêtés par la police quasiment sous 48 heures car nous sommes très bons dans le réactif. Mais le bon antiterrorisme, ce n’est pas arrêter les auteurs d’un attentat, c’est quand il n’y a pas d’attentat. 90 % des attentats n’ont pas lieu grâce à de multiples facteurs dont l’efficacité des services de police et de renseignement. Mais on pourrait passer de 90 à 99 %, cela ferait des dizaines de morts et de blessés en moins. Il y a 1 % incompressible : le spontané, celui qui décide tout à coup d’aller tuer quelqu’un. Mais les 9 % qui manquent sont à notre portée. Quand on regarde tout ce qui était connu : on savait que le Bataclan était une cible depuis toujours, le Stade de France encore plus. Abaaoud était connu. Coulibaly n’était pas connu, il était célèbre. Dans chacune de ces affaires, il y a un loupé humain ou technologique. C’est certes facile après coup, mais en y regardant bien, ce sont les agents des services eux-mêmes qui se font le plus de reproches.
Pour répondre à votre question, il y a tout d’abord beaucoup trop d’unités qui s’occupent de l’antiterrorisme. Autant les services judiciaires ont réussi à unifier leur action et à produire des parquetiers et des magistrats efficaces ; autant en matière de police nous avons un souci, puisque entre la DGSI6, le SCRT7, la DRPP8, la SDAO9 de la gendarmerie, l’Uclat10 qui est censée coordonner et l’Emopt11 qui coordonne les coordonnateurs, d’un côté. La DGSE12 , la DRM13 et la DPSD14 pour les militaires de l’autre, on a une problématique de superposition ingérable. Et je ne compte pas les douanes ou Tracfin.
Surtout, il y a un problème purement culturel. En fait, nous n’avons pas de service antiterroriste en Occident. Nous avons des spécialistes du contre-espionnage qui s’occupent du terrorisme. Or le contre-espionnage est marqué par une culture très particulière. Le temps est long : on remonte la filière, il faut avoir un numéro de téléphone supplémentaire, une planque supplémentaire, un plan B supplémentaire, un lieu de transmission d’information. Et le secret est absolu. Premièrement, pour que personne ne se rende compte qu’il est surveillé. Deuxièmement, il ne faut pas mettre en danger ses sources.
L’antiterrorisme, c’est exactement l’inverse : le temps est court, il faut empêcher l’attentat et il faut tout partager. L’antiterrorisme est un métier à part, il faut donc le traiter dans cette configuration-là. Ce qui nécessite un bouleversement culturel considérable dans l’organisation du dispositif par la réduction du nombre d’opérateurs. Il faut garder la judiciarisation qui est très importante, parce que le but n’est pas d’assassiner les terroristes avant qu’ils nous assassinent, mais de les interpeller, les arrêter et les juger. Et il faut créer les conditions d’une révolution culturelle qui n’a été faite que dans un seul pays et dans un seul service de police jusqu’à présent, la police de New York. Parce qu’elle a eu la chance, après le drame du 11 Septembre, de partir de zéro. Elle a donc créé un service antiterroriste dans une logique où l’antiterrorisme était seulement de l’antiterrorisme. Ils ont tout réinventé : la collecte ouverte, l’analyse spécifique, l’action discrète, le dialogue avec tout le monde pour la collecte, les meilleurs pour l’analyse – moitié policiers, militaires, gendarmes, espions ; moitié civils, experts, universitaires, chercheurs. Et puis l’action, elle vraiment secrète.
Ce que la justice a réussi. Ce que le sanitaire a réussi – le plan blanc a parfaitement fonctionné dans les attentats multiples, etc. Le système policier n’y arrive pas encore malgré les efforts.
Mais c’est un enjeu majeur que d’arriver à avoir une unité d’action antiterroriste basée sur une formation antiterroriste, des écoles du renseignement qui n’existent pas (il y a des écoles des espions mais il n’y a pas d’école de renseignement en tant que concept), et une alliance entre chercheurs, universitaires, experts qui ont le concept, et opérationnels de terrain qui savent comment transformer un concept en outil efficace. C’est ce qu’il va falloir arriver à faire un jour, avec les personnels qui sont déjà en place. Le temps nous juge, et nous payons cher le retard pris par cette adaptation qui a commencé, mais qui est très lente.
En 1972, Raymond Marcellin impose l’antiterrorisme à la DST15 qui n’en veut pas. En 1990, Michel Rocard impose la rénovation du renseignement. En 2008, Nicolas Sarkozy impose la mutation de la DCRI16 . En 2014, Manuel Valls crée la DGSI. Chacun a l’intuition du nécessaire mais est rattrapé par le temps et surtout la résistance des services au changement.
Risques : Peut-on imaginer une longue période de peur ?
Alain Bauer : Les cycles de terrorisme sont toujours longs. Là il y avait deux cycles en même temps, c’est assez rare. Un cycle international : Istanbul, les Kurdes. Charm el-Cheikh, les Russes. Beyrouth, les chiites et le Hezbollah. Paris. Ils ont annoncé Washington. Et puis il y avait un cycle francophone, Abaaoud, de fin 2014 jusqu’à fin 2015, qui est près de chacun des attentats. Le cycle francophone est probablement terminé, parce que ce qui est tombé à Saint-Denis, c’est à la fois ce qui reste du groupe opérationnel et le groupe support. Il reste Abdeslam qui est en fuite. Il y a eu entre-temps Tunis et Bamako, donc on sent bien que les opérations internationales continuent imperturbablement, avec une assez forte décentralisation. Quant à savoir à quel moment ils vont réussir à recomposer un groupe francophone… S’il n’est pas pensé en opération suicide, cela peut aller assez vite. Si c’est un groupe dont il faut ré-endoctriner les membres pour qu’ils aillent jusqu’au bout de leur détermination, cela peut prendre plus de temps. Mais on est partis pour un cycle long.
Notes
- Irish Republican Army, armée républicaine irlandaise.
- Euskadi Ta Askatasuna en basque, pour Pays basque et liberté.
- Armée révolutionnaire bretonne.
- Front de libération de la Bretagne.
- Alliance révolutionnaire Caraïbe.
- Direction générale de la sécurité intérieure.
- Service central du renseignement territorial.
- Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris.
- Sous-direction de l’anticipation opérationnelle.
- Unité de coordination de la lutte antiterroriste.
- État-major opérationnel de prévention du terrorisme.
- Direction générale de la sécurité extérieure.
- Direction du renseignement militaire.
- Direction de la protection et de la sécurité de la défense.
- Direction de la surveillance du territoire.
- Direction centrale du renseignement intérieur.
Bibliographie
Bauer A., Qui est l’ennemi ?, CNRS, coll. Débats, 2015.
Crédit photo : © 2019 Agence France-Presse